1992

Revendication territoriale des Gwich’in

En 1992, les Gwich’in de la vallée inférieure du Mackenzie sont devenus le premier groupe de Dénés à négocier et à régler une revendication territoriale avec le gouvernement du Canada. Après l’échec de la revendication territoriale globale des Dénés et des Métis, le Conseil tribal des Gwich’in a entamé des négociations régionales sur la revendication territoriale, et une entente de principe, basée sur les négociations précédentes des Dénés et des Métis, a été conclue. En septembre 1991, les bénéficiaires gwich’in ont voté à 94 % en faveur de l’acceptation des conditions de cette entente de principe. Cette Entente sur la revendication territoriale globale des Gwich’in (ci-après « l’Entente ») a été approuvée à la Chambre des communes le 22 décembre 1992.

L’Entente couvre la majeure partie du bassin hydrographique de la rivière Arctic Red, une partie du delta du Mackenzie et le nord-est du Yukon. Selon les termes de l’Entente, les Gwich’in ont reçu le titre légal d’un territoire dont la taille fait plus de trois fois celle de l’Île-du-Prince-Édouard. Ils possèdent maintenant 16 264 kilomètres carrés de terres aux Territoires du Nord-Ouest (dont 2 378 kilomètres carrés de terres avec des droits d’exploitation du sous-sol) ainsi que 1 554 kilomètres carrés de terres au Yukon. Les Gwich’in ont également reçu une compensation financière de 75 millions de dollars (en dollars de 1990) sur 15 ans.

Le Conseil tribal des Gwich’in administre les dispositions de l’Entente. Ses obligations « concernent des questions telles que la gestion des ressources, la gestion des terres, le développement économique, la gestion financière, l’exploitation de la faune, l’inscription, l’aménagement du territoire, les parcs, les ressources patrimoniales, l’autonomie gouvernementale et les aires protégées ».

Peu de temps après la signature de l’Entente en 1992, le Conseil tribal des Gwich’in a créé la Société de développement gwich’in, une société d’investissement dont l’objectif est « d’augmenter les revenus grâce à des activités de développement local dans la région désignée des Gwich’in au Yukon et aux Territoires du Nord-Ouest […] [et de] veiller à ce que les bénéficiaires de l’Entente sur la revendication territoriale globale des Gwich’in participent à la formation, à l’emploi et aux occasions d’affaires découlant de ces activités ».

Les investissements commerciaux de la Société de développement gwich’in comprennent des entreprises dans les secteurs de la construction, de l’exploration pétrolière et gazière, de l’immobilier, de l’hôtellerie et du transport. En 2021, le fonds de règlement a dépassé 139 millions de dollars.