Les années 1850
La vie dans le Denendeh
Denendeh est le terme qui désigne les terres traditionnelles des Dénés aux Territoires du Nord-Ouest. Ce sont des régions géographiques particulières qui délimitent les terres traditionnelles de membres de la nation dénée.
Les Denesolines occupaient la région la plus étendue, allant du golfe Coronation au nord jusqu’à la baie d’Hudson à l’est.
Les T’atsoat’ine étaient un petit groupe concentré au nord-est du Grand lac de l’Ours, et on les appelait les « Indiens du cuivre », probablement parce qu’ils faisaient du commerce avec les Inuits le long de la côte de l’Arctique.
Les Tłıchǫ vivaient entre le Grand lac des Esclaves et la Grande rivière de l’Ours, chassant le caribou et pêchant dans les nombreux lacs et rivières.
Les Deh Gah Got’ine vivaient dans la région au sud du Grand lac des Esclaves et le long de l’embouchure du Dehcho (qui est devenu le fleuve Mackenzie après que John Franklin a utilisé ce nom suivant son voyage sur ce cours d’eau en 1826). Les terres de Dah Gah Got’ine longent également la rivière Liard au sud et les montagnes à l’ouest de la vallée du Dehcho.
Les K’ashot’ine vivaient à l’ouest et au nord-ouest du Grand lac de l’Ours, chassant le caribou, les orignaux et le grand lièvre arctique.
Les Shihta Got’ine, dont le nom s’épelle également « Shúhtagot’ine », vivaient entre le Dehcho (fleuve Mackenzie) et les montagnes Rocheuses. Ils sont reconnus pour leurs grands pouvoirs médicinaux et pour l’invention de l’embarcation en peau d’orignal qui fonctionnait mieux dans les eaux difficiles et agitées des rivières de montagne que les canots en écorce de bouleau plus légers.
Les Dinjii Zhuh sont la nation dénée la plus septentrionale. Ils vivent entre les monts Richardson et le delta de Beaufort. Ils partagent avec les Inuits les traditions du tatouage, et avec les Shihta Got’ine, l’invention et l’utilisation de l’embarcation en peau d’orignal.
Bernard Rogan Ross a été chef de traite pour la Compagnie de la Baie d’Hudson dans le district du fleuve Mackenzie de 1858 à 1862. Il a recueilli des objets dénés en amont et en aval du Dehcho et les a envoyés en Écosse. L’exposition internationale Dè T’a Hoti Ts’eeda intitulée « We Live Securely by the Land » a présenté des articles choisis de la collection dénée du National Museums Scotland. Il s’agit de la plus ancienne et de la plus vaste collection au monde d’artéfacts dénés du XIXe siècle. Les objets montrent la technologie et les compétences utilisées à l’époque pour fabriquer des vêtements, des sacs, des paniers et des outils. Ils offrent un aperçu de la vie des Dénés à une époque de changements importants, changements que devaient percevoir les commerçants ayant recueilli ces objets. Bon nombre des objets recueillis sont encore fabriqués aux TNO aujourd’hui.